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Exacerbation d’asthme et virus : quelles différences en fonction des zones climatiques ? - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.086 
G. Botto 1, M. Verduyn 2, J. Jaubert 3, C. Lier 4, P. Diot 1, S. Marchand-Adam 1, L. Guilleminault 2,
1 Service de pneumologie, Tours, France 
2 Service de pneumologie, Saint-Pierre, France 
3 Service de virologie, Saint-Pierre, France 
4 Service de virologie, Tours, France 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

Les exacerbations d’asthme correspondent à des aggravations rapides des symptômes respiratoires et sont responsables d’une morbidité et mortalité importantes. Les infections virales figurent parmi les causes les plus fréquentes des exacerbations mais les données épidémiologiques sont, dans leur grande majorité, issues de cohorte de pays tempérés. Peu de données sont disponibles dans les pays tropicaux malgré une augmentation de la prévalence de l’asthme dans ces régions ces dernières années.

Méthodes

Dans cette étude observationnelle réalisée sur l’année 2015, l’épidémiologie virale de patients adultes hospitalisés pour exacerbation d’asthme a été comparée entre la ville de Saint Pierre à la Réunion (climat tropical) et de Tours (climat tempéré). Un portage viral était recherché à l’entrée à l’hôpital par polymerase chain reaction (PCR) multiplex sur aspiration nasopharyngée. Seize virus ont été analysés : VRS A et B, rhinovirus, métapneumovirus, myxovirus influenzae A, H1N1, H5N1, parainfluenzae de 1 à 4, coronavirus 229E, NL63 et OC43, adénovirus, entérovirus. À la Réunion, le panel de virus recherché comprenait en plus coronavirus HKU1, bocavirus et paréchovirus.

Résultats

Au total, 100 patients ont été inclus dont 62 à Saint Pierre et 38 à Tours. La présence d’au moins un virus est retrouvé dans les aspirations naso-pharyngées chez 53 % des patients à Tours et 31 % des patients à Saint Pierre (p<0,05). La répartition des virus diffère selon la géolocalisation. Le rhinovirus est l’espèce la plus fréquemment retrouvée dans les 2 groupes : soit 42 % des prélèvements à Saint Pierre et 30 % à Tours. On trouve de façon équivalente, entre les groupes, le virus influenza A dans 19 % des cas. Le classement diverge ensuite, l’entérovirus qui représente 19 % des aspirations naso-pharyngées à Tours n’est pas retrouvé à Saint Pierre. Inversement, le virus influenza H1N1 et le virus para-influenza identifiés dans 12 et 4 % des prélèvements à Saint Pierre sont absents à Tours. Les exacerbations semblent avoir une saisonnalité à Tours avec un pic en septembre et en hiver. Aucune saisonnalité n’est retrouvée sous le climat tropical de la Réunion.

Conclusion

La proportion de patients hospitalisés pour exacerbation d’asthme et ayant un prélèvement viral positif est plus faible en climat tropical qu’en climat tempéré. L’origine de ces exacerbations reste donc à déterminer. Il est nécessaire d’étudier spécifiquement en zone tropicale d’autres facteurs environnementaux comme les allergènes (moisissures…) ou les parasites.

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© 2016  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 34 - N° S

P. A40-A41 - janvier 2017 Regresar al número
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